mireille balin
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1939
Tournage de MENACES de Edmond T. Gréville, avec Eric Von Stroheim. Ce film interdit sous l’occupation, ressortira après la Libération. Mireille Balin se lie d’amitié avec Eric Von Stroheim.
Tournage de COUPS DE FEU de René Barbéris, puis RAPPEL IMMEDIAT, de Léon Mathot, avec Eric Von Stroheim et Roger Duchesne.
MACAO, L’ENFER DU JEU, de Jean Delannoy, d’après un roman de Maurice Dekobra, avec Eric Von Stroheim. Film se situant en Chine, mais tourné dans le sud de la France. Interdit par les allemands, il ressort avec un nouveau titre et Pierre Renoir (frère de Jean Renoir), remplaçant Von Stroheim.
1er septembre : l’Allemagne envahit la Pologne.
3 septembre : La France déclare la guerre à l’Allemagne.
DERNIER REFUGE, film de Jacques Constant d’après Le Locataire, de Simenon. Le film, interrompu par la guerre, a semble t-il été perdu dans un incendie.
Tournage à Rome du SIEGE DE L’ALCAZAR (ou LES CADETS DE L’ALCAZAR), deuxième film avec Augusto Genina. Résolument pro-franquiste, ce film lui sera vivement reproché à la Libération.

1940
10 mai : Fin de la drôle de guerre. L’Allemagne envahit la France.
17 juin : le Maréchal Pétain annonce la fin des combats. Début de l’Occupation.
L’appartement de Mireille Balin est réquisitionné par les troupes allemandes. Elle s‘installe avec Tino Rossi à Cannes, dans sa villa.

1941
Tournage de FROMONT JEUNE ET RISLER AINE, de Léon Mathot.
Mireille Balin fréquente les soirées de l’ambassade d’Allemagne. Elle achète d’un nouvel appartement, avenue d’Iéna (Paris 16e). Le 22 juin, l'Allemagne attaque l’URSS.
En septembre, elle rompt avec Tino Rossi.

1942
Mireille Balin rencontre à l’ambassade d’Allemagne Birl Desbok, jeune officier viennois de la Wehrmacht. C’est le coup de foudre.
Elle tourne LA FEMME QUE J’AI LE PLUS AIMEE, de Robert Vernay, avec Arletty, puis L’ASSASSIN A PEUR LA NUIT, de Jean Delannoy, d’après un scénario de Pierre Véry, avec Jules Berry.
Mireille Balin s’installe à Cannes avec Birl Desbok.
DERNIER ATOUT, de Jacques Becker, puis HAUT-LE-VENT, de Jacques de Baroncelli, avec Charles Vanel.
En novembre elle retourne à Cannes et se fiance avec Birl Desbok.
Tournage de MALARIA, de Jean Gourguet, son avant-dernier film.

1943
Mireille Balin séjourne à Paris et à Cannes, toujours avec Birl Desbok.

1944
31 mars : La Nuit du Cinéma, à Paris.
6 juin : débarquement de Normandie.
26 août : Libération de Paris
Mireille Balin et Birl Desbok s’enfuient vers la frontière italienne. Ils se cachent dans la cave d’un immeuble à Beausoleil, près de Nice. Le 28 septembre, elle est arrêtée, frappée et violée par des « résistants ». Birl Desbok est probablement tué. Traînée à travers la ville, Mireille Balin est jetée en prison.

1945
3 Janvier : libération de Mireille Balin. Son appartement a été pillé, ses biens saisis ou volés. En été elle tombe malade : typhus.

1946
LA DERNIERE CHEVAUCHEE, de Léon Mathot, dernier film de Mireille Balin.
Criblée de dettes, Mireille Balin, ruinée, doit vendre son appartement de l’avenue d’Iéna et sa villa. Léon Mathot lui trouve une toute petite maison à louer à Cannes.

1949
Congestion cérébrale. Méningite.

Années 50
Alcool. Maladie de peau.

1957
Sa maison est vendue. Mireille Balin entre à l’hôpital de Nice. Elle est ensuite hébergée à Paris, rue des Acacias, chez sa cousine, Thérèse.
Après le décès de Thérèse, dans un accident d’avion, Mireille Balin se réfugie dans un petit hôtel, l’Hôtel Villiers, rue Claude Pouillet (17e).

1961
Sans ressources, Mireille Balin est recueillie par l’association La Roue Tourne, animée par Paul Azaïs, qui lui trouve un petit appartement près de la Place de la République. En janvier, tentative d’opération du visage. Mireille Balin espère pouvoir revenir au cinéma. Mais l’opération est un échec. Alcoolisme. Début de cirrhose.

1968
9 novembre : Mireille Balin meurt à l’Hôpital Beaujon, à Clichy, dans la misère et l’oubli.
Elle est enterrée au cimetière de St Ouen, carré 31, partageant quelques années plus tard sa tombe avec Jean Tissier, autre comédien mort dans le dénuement en 1973.

BIBLIOGRAPHIE
Mireille Balin ou La Beauté Foudroyée. Daniel Arsand. Editions de la Manufacture, 1989.
Tino Rossi et Mireille Balin. Maurice Berthon, Paris, R. Debresse, 1942.
Le Cinéma Français Sous l’Occupation. René Château, 1995.
La Vie Parisienne Sous l'Occupation, Hervé le Boterf, éditions France-Empire, 1974.